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Vérenne et la chapelle Saint-Lambert

 

Vérenne en 1919.

     Vérenne, hameau situé entre Haversin et les Basses, fut habité jusqu'aux environs de la première guerre.  Les titulaires de ce domaine seigneurial semblent avoir été des personnes importantes.  Arnould de Vérenne est cité en 1033.  En 1104, Conon de Vérenne est préposé à la garde de l'important château de Logne.  La dernière citation d'un membre de cette famille date de 1166.  L'ancien château est encore signalé en 1349.  En 1505, Jean Charpentier de Haversin acquiert Vérenne.  Quelques années plus tard le domaine est acheté par Maugis de la Marck.  En 1605, Hélène de la Marck épouse Guillaume de Rougrave.  En moins d'un siècle, Vérenne change plusieurs fois de propriétaires: la famille de Bohyrs, vers 1654; Hubert de Waha, en 1663; la famille d'Ave la même année; Ernest de Gerbehaye, en 1700.  En 1721, Vérenne est acquis par la veuve de Englebert Hubert de Waha, seigneur de Haversin, Buissonville et Vérenne en partie.  Vérenne suivra le sort de Haversin, jusqu'à la Révolution française. 

     Vers 1858, M. Collard, propriétaire à Vérenne, lors de la construction d'une cave, découvrit une trentaine de tombeaux réalisés en dalles.  Il est probable qu'il s'agissait de tombes franques, ce qui prouve que ce lieu était habité depuis des temps immémoriaux.

La chapelle Saint-Lambert de Vérenne, en 2006.

     La chapelle Saint-Lambert a été reconstruite en 1700.  Elle était située sur le territoire de Vérenne.  A la Révolution française, le pouvoir décide la vente et la démolition des biens religieux.  Dans un document daté du 24 floréal an 7 (avril 1799), le Commissaire du Directoire exécutif de l'administration centrale du Département de Sambre et Meuse propose de vendre et de démolir la chapelle dite "Lambert Les gouttes, à laquelle on vient en pèlerinage des communes voisines et où il y a eu le 9 floréal un rassemblement de 2 à 300 fanatiques (...) En procédant promptement à la vente et à la démolition de la chapelle de Serinchamps vous enlèverez aux fanatiques un de leurs puissants moyens de troubler la tranquillité publique".  Heureusement elle n'a pas été démolie. 

      Saint Lambert est vénéré pour les maux de dents et une messe était célébrée le 17 septembre.  Une foule importante venant de toute la région s'y rendait comme à un pèlerinage.  Des aubettes, vendant objets religieux et friandises étaient installées.  Au début du siècle, les pèlerins étaient encore très nombreux, mais après la première guerre cela a commencé à diminuer. 

     Le 2 avril 1951, le Collège échevinal a demandé le classement du domaine Saint-Lambert, comme site pittoresque, par la commission des monuments et des sites.  La chapelle et les tilleuls qui l'entourent constituent un site magnifique.  La chapelle a été classée le 3 février 1953. 

     Depuis plusieurs années, il n'y a plus de rassemblement et l'intérieur de la chapelle a été, malheureusement, complètement saccagé.  Toutefois, depuis quelques années, une messe est célébrée en septembre devant la chapelle.

Intérieur de la chapelle Saint-Lambert La chapelle Saint-Lambert
 

L'ASBL Haversiquoitous qui a aussi pour but la sauvegarde et la mise en valeur du Patrimoine local a décidé de parrainer la chapelle Saint-Lambert de Vérenne qui est malheureusement fortement délabrée.

 

Dans un courrier daté du 6 avril 2006, nous avons contacté les responsables de la Ville de Ciney, propriétaire du site.

Monsieur le Bourgmestre, Madame et Messieurs les Echevins, 

Par la présente, au nom de l’ASBL Haversiquoitous, qui a entre autres pour but la sauvegarde et la mise en valeur du Patrimoine local, je me permets de vous contacter au sujet de la chapelle Saint-Lambert à Haversin, classée par les A.R. des 3-02-1953 et 14-08-1980. 

En effet, celle-ci est dans un état de délabrement assez avancé et vous n’êtes pas sans savoir que cette chapelle revêt un grand intérêt aux yeux des habitants de notre région. 

Lors de la réunion de présentation du plan d’aménagement de notre village au début de cette année, plusieurs personnes n’ont pas manqué d’interpeler Messieurs les Echevins à ce sujet.   

Le 8 février de cette année, une réunion a été organisée sur le site.  Elle a réuni plusieurs membres de la Division du Patrimoine (D.G.A.T.L.P.), dont Mme Herman, M. Javaux, une architecte et M. Limbrée, ainsi que M. André Petre, représentant la Ville et deux particuliers, le Frère Séraphin et moi-même. 

Les travaux nécessaires à la sauvegarde et à la mise en valeur du site sont nombreux (rejointoyage des murs extérieurs, fenêtres, menuiserie dont le jubé, pavage, problèmes humidité…).  D’un point de vue financier, nous comprenons bien qu’il ne serait pas raisonnable de vouloir les effectuer tous en même temps.

L’architecte de la D.G.A.T.L.P. ainsi que M. Petre sont très rapidement arrivés à la conclusion que le travail le plus urgent pour la sauvegarde de l’édifice à moyen terme était de résoudre les problèmes causés par l’humidité (chenal percé de plusieurs centaines de trous, absence d’évacuation des eaux, absence de zingage entre les deux parties de la chapelle…). 

Ces travaux sont dans un premier temps, nécessaires :

-         Placement d’un nouveau chenal en zinc sur la chapelle.

-         Placement de chenal sur la partie avancée de la chapelle.

-         Zinc entre la chapelle et la partie avancée.

-         Placement de deux tuyaux d’évacuation jusqu’au fossé proche.

-         Placement de gouttières.

-         Petites réparations à la toiture. 

Votre rôle étant primordial dans la gestion et la sauvegarde du patrimoine, nous espérons que ce courrier retiendra votre bonne attention et nous comptons sur vos appuis pour effectuer cette première phase de travaux au plus tôt et pourquoi pas cette année. 

Nous restons à votre entière disposition pour toutes informations complémentaires. 

Dans l’attente de recevoir votre accord, veuillez agréer Monsieur le Bourgmestre, Madame et Messieurs les Echevins nos sentiments distingués.

                          Amand Collard, secrétaire de l ‘ASBL

 

En sa séance du 14 avril 2006, "le Collège Echevinal marque son accord afin que le personnel puisse effectuer des travaux urgents visant à la sauvegarde de l'édifice et de solutionner particulièrement les problèmes d'humidité".

Ce n'est qu'un début, nous attendons votre avis et éventuellement votre aide (main-d’œuvre, projet, appuis auprès de nos autorités…).

 

SOURCES  -  E. NEMERY DE BELLEVAUX.  L'ancien Doyenné de Rochefort des origines à 1559.  Annales de la Société Archéologique de Namur, 1985;  Amand COLLARD.  Louis-Joseph Poncelet, commissaire du Directoire exécutif.  CCHR, Cahier n° 37, p 47-111;  Amand COLLARD. L’entité de Ciney à la belle époque.